1. |
Chant du Matin
04:15
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Chante le matin pour chanter mon amour
Chante le matin l’odeur du point du jour
Chante le matin à l’aube de ses reins
Chante le matin et jusqu’à demain
Sous la courbe de ton horizon
je lèche la rosée qui coule
Et toi qui tombe en pâmoison
tu oublies le bruit dehors de la foule
Ma mie ma bien aimée dans les draps chauffés
Ma mie m’a bien aimée m’a aimé
Chante ce que tu n’as jamais pu dire
Tout ce qu’on t’a pris et tout ce qui t’attire
Chante ta vie, vois ce qui se dessine
Sois comme la pluie, du ciel à la racine
Je ne parle plus, je chante, même quand je dors je chante
Moi qui aime le silence même quand je pense, je chante
Chante la petite voix qui crie en toi
Allez, laisse-là sortir de toi
Chante le début du jour chante le début de ses genoux
Chante le début du jour chante les bordures de sa bouche
Chante de début du jour chante la douceur quand je te touche
Chante le début du jour
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2. |
Oubliette
04:04
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D’abord un cheval blanc oublié sur un banc
Et la peur qui me prend là tout au fond du ventre
les chemins, les prénoms des filles ou des garçons
J’oublie de respirer j’avale mes émotions
Oublie, oubliette
J’oublie ce qui faisait le liant de l’amitié
Les lieux où j’ai été et les vies que j’avais
J’oublie les conflits, parfois complètement
Et me demande pourquoi Personne ne répond ?
Elles disent que les signes d’air aspirent au renouveau
S’écoule de la cruche, ma mémoire Verseau
Oublie, oubliette
Oui je vous ai déçu ça, vous me l’avez dit
La honte par-dessus, en dessous le déni
A enterrer profond tant de souvenirs
J’en viens à oublier, parfois qui je suis
Un jour quelqu’un m’a dit si tu es comme ça
C’est parce que ma fille tu t’es trompée de route
A force de douter de chacun de tes pas,
Tu en as oublié comment rester debout
A enterrer profond tant de souvenirs
J’en viens à oublier mon propre désir
Oublie, oubliette
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3. |
Quand ça va pas
04:48
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L’entaille en ligne droite
C’est la trace de ma chute
Maladroite depuis toute petite
Humide la roche glisse
Et mon pas dérape alors
Tombée dans les abysses
Pour attraper mon anneau d’or
Mais alors une fois dans l’eau
Je me sens me déliter
Comme une éponge ma peau
Se met à partir en lambeaux
J’adresse force et courage
Pour continuer de nager
Je n’ai pas atteint cet âge
Pour maintenant renoncer
Au fond de l’eau j’ai trouvé
Un miroir un peu fendu
Et c’est l’ai que j’y ai vu
La beauté de mon reflet
Je n’avais jamais alors
Osé regarder en face
La petite fille qui dort
Dans le reflet de la glace
Terrorisée jusqu’à l’os
J’ai quand même tendu le bras
Pour traverser la surface et
Prendre l’enfant avec moi
Depuis je la porte en moi
La petite fille de l’eau
Elle m’a offert un cadeau
M’a transformé en ruisseau
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4. |
Peau de Chagrin
05:05
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Miroir Miroir
Simultanée
En symétrie, pas simulé
Rythmique calée bras contre bras
Souffle dans souffle
Bouche à bouche, corps à corps
Cadencé
Mais je n’suis pas vraiment là, je n’suis pas vraiment là
Comment fait-on pour être vraiment ici ?
Je n’suis plus avec toi, très loin je suis partie
Comment fait-on pour être vraiment ici ?
Et je perds les pédales, (je me casse les méninges)
Incapable d’accueillir ce que je ressens
Ma peau ne dit plus rien, ça y est je suis perdue
Seule dans ce jardin je n’veux pas être nue
Je descends caresser la fleur
Du bout des doigts des lèvres en sueur
Il coule un ruisseau sous la soie
Je m’y noie et je te bois
Je remonte embrasser ta bouche
Et je redescends à la source
Excuse-moi si j’en fais trop,
Je n’savais pas qu’ c’était si beau
Qu’a t’il pu se casser dans toutes ces pensées
Prise en étau entre ici et le passé ?
Je voudrais t’apprécier mais je suis dissociée
Dans tous ces entrelacs je m’suis égarée
Et je perds les pédales, (je me casse les méninges)
Incapable d’accueillir ce que je ressens
Ma peau ne dit plus rien, saturée de chagrin
Seule dans ce jardin je n’veux pas être nue
Moi j’ai besoin de toi, pour savoir ce qu’il y a
Tout au fond, tout au fond, tout au fond du lac
J’ai besoin de courage, si tu viens avec moi
Ensemble on sera plus fortes tu verras
Je pourrais me défaire de ces peurs qui m’enferment
Pour retrouver la joie des temps passés
Et retirer les fers qui me tiennent en arrière
Pour goûter l’amour et enfin être ici
Salut la peau chagrin
Matinée de satin
Prends ma main, on sera bien
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5. |
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6. |
L'étoffe
05:53
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Apportez-moi un fuseau afin que je tisse à nouveau
Le chemin de mes désirs
Mon cœur comme un écheveau, entremêlant le laid, le beau
A oublié comment sentir
Pénélope d'aujourd'hui a la peau endolorie
Cherche à resserrer la fibre
Enrobée dans du velours, j'étais prête à trouver l'amour
Et même à vendre mon âme
Je suis donc partie chercher la personne qui détiendrait
La clé de mon espoir
Le tout premier chevalier m'a gentiment ligoté
Tout en ignorant mon âge
Le deuxième que j'ai croisé en prince s'est déguisé
Et a défait mon ouvrage
Le troisième sur mon chemin sous la forme d'un félin
M'a enfermé dans sa cage
Et moi pendant ce temps, jeune fille au cœur d'enfant
Je restais docile et sage
A force d'être malmenée mon étoffe s'est détressée
Et j'en ai perdu le fil
Mais un jour une autre teinture a recouvert mon cuir
La couleur de la colère
Qu'on érige un échafaud
Pour que j'exécute aussi tôt
Ceux qui ont pris sans rien donner
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7. |
La Hyène
06:30
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Et là, et là qui est-ce ?
Qui fait gronder ta voix
Une violence qui perce à travers ton éclat
Et là, et là qui est-ce ?
Qui hurle au fond de toi
A mordre la caresse la plus douce qui soit
Les crocs de ta faiblesse auront raison de toi
Il y, il y a, il y a une hyène
Il y, il y a, une hyène en moi
Et là et là qui est ce ?
Qui te tient éveillée
Comme un désir sauvage
Prêt à attaquer
Nourrie de tes peines
Une force se déploie
Très vite elle te dépasse et tu deviens sa proie
Débordée par la rage elle s’échappe de toi
Il y, il y a, il y a une hyène
Il y, il y a, une hyène en moi
Mais le fauve a tout détruit
Et sur les ruines tu danses
Tandis que tes plaies tu panses
En pleurant tu te dis
Qu’il faudrait trouver comment
Canaliser cette force
Lui aménager une antre
Au plus près de ton cœur
Et ne la laisser sortir
Qu’en cas de nécessité
Si tu te sens en danger
Si tu en as le désir
Mais jamais dans ta maison
Ni avec celle que tu aimes
Il te faut trouver le ton
Pour apprivoiser ta hyène
Il y, il y a, il y a une hyène
Il y, il y a, il y a une hyène en moi
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8. |
Brasier
04:53
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Qu’on me laisse tranquille,
Je ne peux plus rien donner.
Mal aux yeux à force de pleurer
Enfermée dehors le feu est allumé
Sous ma colère le carreau s’est brisé
Le feu brûle, brûle le feu, le feu brûlera mon cœur
Le feu brûle, brûle le feu, le feu gagnera le jeu
Brisé le verre, un éclat sur mon poignet
J’y vois le signe de celle qui nous a quitté
J’ai perdu la clé et manqué deux rendez-vous
Dispute avec toi je ne tiens plus debout
Le feu brûle, brûle le feu, le feu brûlera mon cœur
Le feu brûle, brûle le feu, le feu gagnera le jeu
Debout derrière elle je lui caresse les cheveux
J’aimerais tant être son bel amoureux
Je l’enlace et elle pose sa tête sur mon épaule
L’espace d’un instant je ne me sens plus si folle
Le feu brûle, brûle le feu, le feu brûlera mon cœur
Le feu brûle, brûle le feu, le feu gagnera le jeu
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Nenĭa Iră Marseille, France
Une voix puissante vous invite à un rituel cathartique venu du fond des âges, jouant avec les codes des musiques
traditionnelles, mêlant instruments acoustiques et effets électroniques.
Nenia Ira est un projet basé à Marseille, écrit et composé par Aurélia Nardini, accompagnée de Saskia Waledisch au violoncelle. Le 1er album est sorti en janvier 2023 via le label nantais Vlad Productions.
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